Céline Baron est sophrologue, psychopraticienne et coach en Confiance en Soi sur Vichy. En plus d’une formation classique en Sophrologie et en Psychopratique, elle a suivi des sessions de formation portant sur le Deuil et le Deuil compliqué. Elle nous explique comment des méthodes douces comme la sophrologie peuvent offrir un réconfort appréciable et un vrai soutien aux endeuillés.
Céline Baron, quel est votre parcours ?
Je suis issue de la Communication et du Management. Après une carrière dans la Communication puis une formation niveau Cadres en Management, j’ai monté ma société de Conseil en gestion des entreprises, Place de la Nation à Paris en 1999. Puis j’ai été appelée à gérer des équipes de rédacteurs et de journalistes pour des publications nationales. En 2010, consciente du stress excessif régnant dans le milieu de l’édition, j’ai décidé de me reconvertir dans le Bien-Être, par coup de cœur pour une méthode de régénération douce venue du Canada : la Technique Nadeau, puis parce que j’étais souvent une écoute bienveillante et sans jugement pour les gens que je rencontrais. On se confiait à moi, dans le train, dans l’avion, dans le bus… Des gens que je ne connaissais pas venaient spontanément me parler de leurs tracas ou de leur situation complexe. Une question de vibrations et d’empathie peut-être… Après une formation avec Monique Filleau, pionnière de la méthode en France, j’ai obtenu mon certificat de Professeur de la Technique Nadeau de l’école Colette Maher. J’ai commencé à former à cette technique en cours particuliers et collectifs. Tout en délivrant cet apprentissage, je me suis inscrite en école de sophrologie. Mon certificat de Sophrologue-Relaxologue obtenu, j’ai complété mon bagage par une formation de Praticien en Psychothérapies (psychopraticien). J’ai également étudié la Dramathérapie par passion mais aussi l’Alliance Thérapeutique, le Syndrome de Stress Post Traumatique et le Deuil compliqué. J’ai été formée aux valeurs de l’approche centrée sur la personne. Basée à Vichy où je reçois des gens de tous les âges dont des seniors, je me suis rapidement confrontée à la problématique du deuil. C’est pourquoi je me suis inscrite à la formation internationale « Bereavement Counselling » niveau 3 assurée par l’organisme Oplex, ce qui m’a permis d’augmenter mes savoirs sur le deuil, le deuil compliqué et les différents types de deuils auxquels on peut être confronté dans une vie. Je suis, par ailleurs, passionnée par la thérapie cognitive et j’ai expérimenté moi-même de nombreux deuils, hélas, ces dernières années, qu’il s’agisse de longue maladie ou de suicide de proches. Aider les endeuillés à reprendre pied et à vivre sans l’être cher m’est apparu comme une suite logique à mon parcours à la fois de vie mais également professionnel.
Aujourd’hui, quel type de clientèle recevez-vous ?
Je reçois des enfants, des adolescents, des adultes, des seniors et des couples que ce soit pour de la sophrologie, de la psychopratique ou du coaching en confiance en soi. Mes spécialités demeurent la Gestion du Stress et le Sommeil. Toujours connectée au monde de l’entreprise, j’ai obtenu mon MBA option « Outils de succès » et validé un certificat en « Psychologie du Leadership », je reçois donc également des clients désireux d’évoluer dans leur métier. Je suis certifiée en « Mentoring pour mentors » ce qui me permet de faire du consulting en entreprise pour mettre en place de la formation mais aussi d’accompagner la mise en place d’une stratégie de mentoring. Au cabinet je forme toujours à la Technique Nadeau sur Vichy, une technique dont l’efficacité ne se dément pas.
Quelles sont les techniques utiles pour accompagner le deuil ?
Tout dépend de la nature et du type de deuil rencontré mais comme la sophrologie offre du temps à une anamnèse poussée et à un temps de discussion (debriefing) à la fin et au début de chaque séance, elle est particulièrement indiquée. Avec la psychopratique qui vise à offrir des pistes de réflexions au client permettant de restaurer une harmonie intérieure, la parole prend le dessus sur les techniques corporelles. En sophrologie, de nombreuses techniques simples (exercices cognitifs et ancrage présentiel) permettent de désactiver ou de limiter les « triggers » (déclencheurs) liés au deuil et donc d’apaiser le client. Des exercices de relaxation et de respiration permettent de mieux gérer angoisse et tristesse, d’aller vers la connaissance de ses émotions propres. Un conseil global est prodigué notamment portant sur plusieurs éléments : du cadre de vie à la qualité de sommeil, en passant par les besoins physiologiques à entendre, beaucoup de points sont susceptibles d’être améliorés par la sophrologie.
Face à un deuil quelles mesures mettre en place pour se sentir mieux ?
Tout dépend de la nature et du type du deuil. Améliorer le sommeil, apprendre à s’affranchir de certains déclencheurs, apprendre à faire avec des cauchemars parfois effrayants, redéfinir les besoins du client à court, moyen et long terme autant de mesures qui apportent un réconfort et évitent l’isolement de la personne endeuillée. Il est essentiel de laisser le client honorer la vie du disparu à sa façon et d’écouter sans forcément conseiller. Il ne s’agit pas de guider mais d’être simplement présent aux éventuelles questions et de ne pas intellectualiser le processus. Mettre des mots sur les moments douloureux puis s’autoriser à laisser les émotions vivre est un point positif. Être présent est plus important que d’essayer d’ôter le chagrin, ce qui n’est pas possible. La logique dans ces moments n’a d’ailleurs pas sa place… Il faut apprendre à accepter le silence parfois. C’est en discutant avec mes clients que je trouve les exercices de relaxation et de visualisation qui conviennent. Le client est toujours partie prenante dans ces choix, bien-entendu.
Quelle aide apportent les séances à la personne endeuillée ?
Elle offre un cadre sécurisé et relaxant, dans lequel la reconnexion à soi est favorisée. Les exercices permettent au client de comprendre et de reconnaître tout l’éventail de réactions instauré par le corps et l’esprit en réponse au traumatisme. La frustration, la confusion, l’anxiété, la colère, la tristesse et le sentiment général d’impuissance expérimenté à cette période génèrent des pensées différentes. Dire l’émotion, oser s’y connecter plutôt que de la rejeter. Le thérapeute apprend autant de ces moments douloureux que le client. Il y a là un travail profond dans le respect et l’empathie qui prend forme et place. La visualisation permet, par exemple, de créer un lieu-refuge où il est possible d’accepter de vivre sans l’être cher. Chaque cheminement est cependant différent. Les différentes phases du deuil : sidération, colère, marchandage, tristesse et dépression et acceptation puis reconstruction peuvent être accompagnées à la demande du client. Mais il faut garder à l’esprit que si en général il faut deux années pour passer par ces phases, deux au minimum, des régressions de l’une à l’autre sont également possibles… Tout dépend des circonstances du décès, de l’histoire entretenue avec le disparu, du « passif » parfois, de son âge etc. Parfois l’âge fait que la disparition est plus acceptable car dans «l’ordre des choses » (ce qui n’enlève pas la détresse mais rend le deuil plus simple) mais d’autres elle est reste aussi injustifiée qu’injustifiable… Certains deuils ne seront jamais résolus. Le travail d’accompagnement de l’endeuillé est donc conséquent et toujours différent. Chaque être et chaque relation est unique. Chaque histoire l’est également. Il en va de même pour les relations. Rendre sa place à la relation au défunt et laisser le client l’évoquer librement est nécessaire. Concrètement je propose des visualisations « portantes » dans lesquelles le client va à la fois se retrouver, retrouver son intégrité corporelle et émotionnelle et une forme de stabilité face au chaos expérimenté. Le mental accaparé par toutes formes de pensées dont les pensées parasites s’apaise. Les émotions contradictoires qui peuvent submerger l’endeuillé cessent peu à peu pour laisser place à une réflexion plus ressourçante.
La paix intérieure est ainsi restaurée ?
Peu à peu le client s’autorise à marcher de nouveau vers la paix intérieure et ose accepter les petits moments de joie qui se présentent, parfois très discrètement à lui. Le relâchement musculaire, l’apaisement des tensions, uniquement physique au début va gagner peu à peu le mental. Cette bulle de confort nouvelle où la vie semble un peu moins abrupte est nécessaire aux étapes suivantes. Je propose parfois de petits rituels à mon client, comme d’allumer ensemble une bougie s’il le souhaite, sans connotation religieuse, pour le simple apaisement procuré par le geste et la vision de la flamme, très symbolique, ou encore de tenir un petit journal de bord de ses émotions et de ces petits moments de mieux. Mettre des mots sur les émotions est salvateur. Les Fleurs de Bach peuvent également permettre de mettre des mots sur les émotions quand on les choisit le matin. Je recommande souvent Star of Bethléem en association avec Mimulus, Sweet Chesnut ainsi qu’une fleur liée au caractère de chacun et bien-sûr Rescue pour les moments d’angoisse. Chaque rencontre constitue une expérience unique où une relation prend place, la résonance avec le thérapeute est donc primordiale.
Le site de Céline Baron, Sophrologue à Vichy : www.sophrologue-a-vichy.com
Céline Baron est installée au 48 rue de Cronstadt 03200 Vichy
Tél 06 56 77 02 11