Est considérée comme addiction, toute envie de faire ou de consommer quelque chose malgré les efforts fournis et toute la motivation pour s’y soustraire. Cela est très courant chez les consommateurs de drogue et provoque souvent des dommages à long terme. Heureusement, c’est un mal réversible dans de nombreux cas grâce à une prise en charge.
Néanmoins, avant d’aborder les différentes méthodes de prise en charge, cet article vous propose les différents signes d’un comportement addictif.
Quels sont les signes d’une addiction ?
Le diagnostic de l’addiction est basé sur des critères précis définis par les instances internationales de santé mentale. Au nombre de ces critères, l’on peut citer : la perte de contrôle de soi, l’interférence de la consommation avec les activités traditionnelles du quotidien, la poursuite de la consommation en dépit des troubles qu’elle engendre. Sur la base de ces critères, l’on peut considérer qu’un individu souffre d’addiction à la drogue ou à une substance psychotrope lorsqu’au cours des douze derniers mois, il a :
- une envie irrépressible de consommer la substance,
- consacré une part importante de son temps à la recherche de la substance,
- augmenté sa tolérance à la substance,
- l’incapacité d’accomplir les tâches importantes auxquelles il était habitué,
- présenté des symptômes de sevrage (provoqués par l’arrêt brutal de la consommation de la substance),
- rencontré des problèmes professionnels ou sociaux en raison de la consommation de la substance addictive,
- réduit toute activité au profit de la consommation de la substance,
- Continué la consommation malgré les dégâts physiques ou mentaux subis.
Toutefois, existe-t-il heureusement des traitements scientifiquement approuvés pour soigner un Comportement addictif ?
Quelles sont les méthodes de soins courantes ?
La prise en charge d’une personne souffrant d’addiction se réalise en deux phases : le sevrage et l’accompagnement. Le sevrage, perçu comme arrêt de la consommation de la substance addictive constitue la première phase de la prise en charge. Ici, l’opération n’est pas radicale ou systématique, il s’agit plutôt d’un processus sur une certaine période, car la diminution de la fréquence et de la quantité peut aider à se soustraire de l’addiction. Le processus peut être conduit sur deux plans. D’abord, sur le plan pharmacologique il existe des traitements de substitution et des médicaments dits « addictolytiques » qui aident au sevrage. Ensuite, sur le plan non pharmacologique, il y a l’intervention d’un soutien psychosocial et une psychothérapie, en particulier en cas de désocialisation. Par ailleurs, la psychothérapie est conduite selon différentes approches en fonction des particularités de l’individu et de son addiction. Il peut s’agir d’une thérapie multidimensionnelle et familiale, une thérapie psychodynamique, une thérapie cognitive et comportementale ou une approche systémique. Après cette phase, intervient celle de l’accompagnement de l’individu. À ce niveau, il est à notifier que la prise en charge est généralement semée de rechute.
La réussite du processus dépend principalement de la motivation du patient, de son estime de soi et de l’amélioration de ses conditions de vie. Au cours de l’accomplissement, l’on peut l’aider à trouver une occupation professionnelle, de nouveaux centres d’intérêt, etc.
Dans ce registre, des groupes de parole jouent un rôle très important. Avec de la volonté et un certain engagement, il est évident que l’addiction à la drogue finisse par être un souvenir lointain pour la personne qui en souffre.
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