Punaises de lit et impact psychologique

Punaises de lit, leurs effets sur la santé psychologique
Punaises de lit, leurs effets sur la santé psychologique

Reconnaissable par une forme tel un pépin de pomme, les punaises de lit font pourtant de grands ravages ! Les grandes villes sont les plus concernées par ce fléau. Depuis des années, se débarrasser de ces nuisibles est l’étape la plus difficile pour les victimes. Aujourd’hui, il s’agit non seulement de douleurs physiques, entraînées par les démangeaisons incessantes, mais aussi d’impact psychologique.

Insomnie et autres troubles psychologiques entraînés par les punaises de lit

Des chercheurs de l’université du Mississippi ont mené une étude sur les effets psychologiques d’une invasion de punaises de lit dans un logement, en 2012. Au fil de ces recherches, ils ont pu distinguer une série de symptômes incluant l’insomnie, les cauchemars, l’anxiété ou encore des comportements d’évitement. Ces chercheurs comparent ces signes avec ceux du stress post-traumatique.

Pour mener à bien cette enquête, ils ont pris pour échantillons d’analyse les publications et les commentaires postés sur Internet. C’est ainsi qu’ils ont pu déduire que 81% des victimes souffrent de troubles psychologiques.

La même année, une équipe scientifique de l’Université de Montréal publie dans le British Medical Journal une étude comparative sur l’état psychologique des victimes de punaises de lit avec celui des personnes non exposées. Le constat est sans appel, les personnes exposées présentent des symptômes d’anxiété, voire de dépression.

Quelques témoignages des victimes de punaises de lit

Une étude publiée en juillet 2020 indique que les punaises de lit sont le motif de 70 000 consultations par an. Alors que certains s’adressent aux dermatologues, d’autres sollicitent une aide psychologique. Outre les démangeaisons causées par ces petites bêtes, la victime arrive facilement à un niveau élevé de fatigue et de stress.

À chaque témoignage, on ressent que les victimes sont sur le point de craquer nerveusement. L’insomnie s’installe rapidement, car il faut rester en alerte, de jour comme de nuit. Les victimes racontent qu’ils sont comme obligés de se réveiller toutes les demi-heures pour vérifier et écraser les bestioles. Certains indiquent même qu’à la moindre éraflure, ils pensent qu’il s’agit d’une piqûre, et se réveillent en sursaut. Ces personnes vivent un réel enfer, et ce, pour une durée indéterminée.

Micheline, 66 ans, victime de punaises de lit pendant 2 ans : « J’ai cru perdre la tête, elles ne m’ont volé que mon sang, mais également mon énergie. »

Aurélie : « On en dort plus de la nuit, le moindre chatouillement et on est persuadé qu’il y en a. J’ai peur d’en emmener quand je vais chez les gens. C’est un cauchemar sans fin. Ça rend complètement dingue. »

Pierre, 38 ans, se livre au témoignage d’une période qu’il qualifie d’ « atroce », durant laquelle il a dû se gratter partout pour « réveiller une morsure cachée », se faire charrier par ses collègues comme étant un « spécialiste » des démangeaisons, se déshabiller sur le palier avant de rentrer chez sa maîtresse…

Fréson, 62 ans, a même pris la décision de dormir dans sa baignoire, incapable de trouver le sommeil dans un lit envahi par les bestioles.

Les mesures d’accompagnement et thérapies

Les victimes de punaises de lit ont tendance à se détacher socialement. Or, les médecins préconisent une thérapie et un accompagnement basés sur l’écoute. L’idéal est de se renseigner sur le site officiel du gouvernement.

En effet, chaque CHU dispose d’un service de parasitologie. L’intérêt est de s’adresser à ce service qui s’y connaît en insectes de la santé humaine. Si nécessaire, le personnel oriente la victime vers un psychothérapeute. Le cas échéant, le particulier peut tout simplement faire un partage d’expériences.

C’est d’ailleurs ce qui a aidé Jean-Charles, lorsqu’il a dû faire face à une invasion de punaises de lit, alors qu’il était étudiant. Selon lui, il a eu de la chance d’avoir eu des colocataires qui sont déjà passés par là. Ainsi, ils n’ont eu aucun mal à échanger sur le sujet. Cela a permis de dédramatiser la situation. Parallèlement, le service de décontamination l’a beaucoup rassuré, que le problème pouvait se régler sans insecticide, mais avec beaucoup de patience.

Bon à savoir sur les punaises de lit

Les punaises de lit se nourrissent exclusivement de sang humain. C’est pourquoi on les retrouve principalement nichées dans les lits, les fauteuils ou encore les canapés. Ces bestioles sont surtout actives la nuit.

Les punaises de lit font partie des insectes qui se reproduisent abondamment, avec 200 à 500 œufs par mois par femelle. Coriaces, elles peuvent rester jusqu’à 2 ans sans se nourrir.

 

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